La norme PMR

lundi, juin 13, 2016

Souvenir de vacances...
 
Les accidents de la vie et le vieillissement ... dur de les envisager mais l'accident qui a immobilisé un de nos enfants 2 mois cet hiver, nous a fait réaliser que même temporaire, un soucis de santé, un handicap, pouvait avoir un retentissement important pour soi et pour les autres sur la façon de vivre dans notre maison. Trois marches à l'entrée, des chambres à l'étage, une toute petite douche de 70 cm de large... tout cela nous a fait réfléchir sur la vision de notre future extension.
Nous avons donc décidé que la partie habitation (pièce de vie, chambre, salle d'eau et WC) qui va être construite soit accessible aux personnes à mobilité réduite (PMR) au maximum.

B.



Lors d'un projet de rénovation et/ou d'extension comme ici, se pose des questions de mises aux normes. Il en existe de toutes sortes, mais une qui doit retenir l'attention, c'est celle de l'accessibilité. Lorsqu'un particulier construit, agrandit ou rénove pour lui même, rien ne l'oblige à y répondre. Comme dit précédemment, un accident de la vie peut survenir à n'importe qui et surtout à n'importe quel moment.
Le projet sera donc accessible aux PMR. La mise au normes se basera sur l'arrêté du 1 août 2006 relatif à l'accessibilité aux personnes handicapées des bâtiments d'habitation collectifs et des maisons individuelles lors de leur construction. Pour cela, le projet devra comporter quelques mètres carrés supplémentaires pour répondre aux espaces de manœuvre d'un fauteuil roulant. Les pièces comme la chambre, la salle de bain et les WC, sont les pièces les plus impactées pour qu'une personne en fauteuil roulant puisse y évoluer en totale autonomie. Il faut compter que l'encombrement d'un fauteuil est de 80x130cm et qu'il a besoin d'un espace de rotation d'un diamètre de 150cm. De plus, il faut aussi compter des passages libres de portes de 83cm mais ainsi que des dimensionnements de circulation adaptés à la norme.
Pour être considéré accessible, il faut que l'ensemble de l’unité de vie le soit. Une unité de vie doit être distribuée sur un même niveau et comporter une cuisine, un séjour, une salle d'eau, un sanitaire et un espace aménagé en chambre (inclus ou non dans le séjour) afin de pouvoir y vivre sans discrimination vis-à-vis des personnes valides. 
Cette norme PMR ne s'applique pas uniquement sur les espaces intérieurs. En effet, les espaces extérieurs doivent pourvoir recevoir des personnes en situation de handicap. Par exemple, entre une pièce intérieure et l'espace extérieur, comme une terrasse, il n'est pas toléré un ressaut supérieur à 2cm afin de pouvoir y accéder.
Le projet, se basant sur le niveau actuel du rez-de-chaussée, accuse une hauteur d'environ 40cm au-dessus du terrain. Il faudrait prévoir un accès pour les fauteuils. La loi impose une rampe avec une pente de 2% (on monte de 2cm pour 100 cm parcourus). Avec les différents paliers intermédiaires, le projet devrait avoir une rampe d'une longueur de 25m linéaire environ, sur une largeur de 150cm. Cela représenterait une surface de près de 40m². Un tel dispositif impacterait d'une manière non négligeable l'économie du projet. Pour le minimiser, il est prévu d'adapter le terrain pour créer un accès moins onéreux (type talus).
Si aujourd'hui la mise au norme PMR peut paraître comme un surcoût, celui-ci pourra se transformer en confort et faciliter le quotidien un jour ou l'autre. Pour finir, investir dans ces dispositions sera, lors d'une revente éventuelle, synonyme de plus-value d'usage mais aussi financière.

J.




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